L’Espace Rambouillet, un lieu de biodiversité. La journée “photographe animalier” du 16 août dernier : retour d’expérience.
J’ai profité de la fin des vacances pour programmer une sortie nature en tête à tête avec mon fils.
Chaque mois, l’Espace Rambouillet organise une journée réservée uniquement aux photographes animaliers. Le parc est alors fermé au public, entièrement privatisé et seul une trentaine de photographes animaliers et de nature ont l’opportunité d’y séjourner pour la journée, du lever du soleil jusqu’à 17 h à leur guise. J’ai testé et j’ai aimé – mon petit garçon de 7 ans a été émerveillé.
J’ai pour habitude d’aller me balader en forêt pour me déconnecter, faire de la photographie, me vider la tête et surtout respirer cette odeur boisée et musquée si particulière. L’occasion d’ouvrir ses sens à l’atmosphère magique des sous-bois. Et je tenais à partager çà avec mon fils. Le plus gros du challenge fût de se lever tôt ; il fallait être aux portes de l’Espace Rambouillet 15 minutes avant le lever du soleil et la météo était fraîche en ce début d’août.
Notre accueil fût marqué par l’envol de nombreuses chauves-souris présentent à l’Espace Rambouillet, avec ma peur qu’elles s’agrippent à mes cheveux sous le regard amusé de mon petit garçon. Ensuite passage obligé à l’Accueil pour contrôle du pass sanitaire, remise du plan du parc et jumelles pour une meilleure observation.
Nous étions conviés à rester dans la partie Forêt Sauvage de l’Espace Rambouillet, c’est un lieu de près de 200 hectares où circulent en liberté sangliers, cervidés et autres animaux des bois.
La Forêt Sauvage est un grand espace clos au cœur de la Forêt Domaniale de Rambouillet. Notre guide, avant de nous quitter, nous avait promis des animaux sauvages visibles si nous sortions des sentiers pour entrer dans les bois profonds.
Sur le plan, la partie Forêt Sauvage semblait immense. Nous avions à peine fermé le portail que nous avons pu observer une petite biche en train de s’abreuver et le soleil commençait à se lever. Ce qui est intéressant c’est qu’on l’observait mais elle aussi nous observait.
Pour celui qui sait ouvrir les yeux et faire preuve de discrétion, des rencontres inoubliables s’offrent à lui. Nous avons tenté d’être les plus discrets possible mais avec un jeune enfant, à un moment s’est peine perdue : cris d’exclamation et émerveillement, au grand désespoir des photographes à proximité.
Au bout d’un certain temps de marche, nous avons rencontré toute une famille de sangliers avec la laie et ses quatre petits et escortés de quatre autre adultes cachés dans une forêt de fougères. Mais notre présence les a fait se lever et partir. Pendant que nous les observions, nous avons vécu le déboulé puissant d’un sanglier beaucoup plus gros juste sur le même sentier que nous. Il devait fuir l’un des photographes qui l’avait débusqué. Fort heureusement il ne s’est pas arrêté à notre niveau et a poursuivi son chemin. J’ai eu peur je l’avoue. J’ai toujours entendu des histoires autour de ses animaux qui n’hésitaient pas à charger mais là j’étais avec mon enfant. Et c’est à ce moment que tu te rends compte que tu es vraiment tout seul dans la forêt…
Mais comme tout explorateur qui se respecte, on ne s’est pas laissé miné et on a poursuivi notre expédition tout en échangeant sur nos impressions et on en a ri. Et là, au détour d’un sentier, l’apparition d’un grand cerf, mais aussi d’un troupeau de daims tachetés … Ce qui impressionne, leurs tailles très imposantes, ils sont majestueux et aussi leurs bois.
Nous sommes restés au moins 4h dans la forêt et nous avons été gâtés avant d’être rattrapé par la pluie et la fatigue. Nous avons beaucoup marché, crapahuté hors des sentiers et sommes rentrés dans les sous-bois afin d’observer au mieux les animaux sauvages.
Une autre rencontre avec un autre énorme sanglier qui s’est mis à courir en arrachant les fougères à quelques mètres de nous, nous a donné la dernière frayeur de cette belle aventure. Et à marquer le temps du départ sous la pluie battante.
Cependant, nous avons pu observer un grand nombre d’animaux pour notre plus grand plaisir. En se faisant assez discrets, nous arrivions à ne pas faire fuir tous ces animaux et à bien les admirer à l’œil nu ou dans les jumelles et eux aussi nous observaient !
La prochaine fois, j’aimerai venir écouter le brâme du cerf le matin… mais par contre sans mon petit gars, encore trop petit. Il a été courageux et a été ravi, mais cette escapade l’a littéralement épuisé.
Ce qui m’a aussi impressionné : le matériel photo utilisé par les photographes professionnels et leurs tenues de camouflage ! On a même vu des gens sous une tente camouflés dans les fougères à patienter pour prendre « la photo ». Avec mon petit appareil Hybride SONY α 6000 (idéal pour de la création de contenus), j’ai eu l’impression d’avoir en main un jetable. Un peu frustrée je l’avoue (rires).
Vous connaissiez l’Espace Rambouillet ? Vous avez envie de découvrir ce parc, maintenant ?
Je vous invite à vous rendre très vite sur la page Facebook de l’Espace Rambouillet qui propose beaucoup d’activité actuellement pour les vacances et tout le long de l’année et aussi des ateliers gratuits pour les enfants, mais aussi n’hésitez pas à jeter un œil à la page Facebook du FestiPhoto de la forêt de Rambouillet qui est une manifestation culturelle bi-annuelle, qui permet à des photographes animaliers et de nature de présenter leurs travaux au sein d’expositions intérieures et ou extérieures. Ce festival est soutenu par la ville de Rambouillet, Rambouillet Territoires, le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse ainsi que de nombreux sponsors privés. La prochaine édition est cette année du 24 au 26 septembre 2021
Les lieux d’expositions seront situés à la Bergerie Nationale ainsi qu’au Centre Culturel La Lanterne à Rambouillet (78).
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Crédit photo : Virginie Allaghen